Fleur de l’Âme

28/01/2024

Il était une fois, il y a très longtemps de cela, dans un temps bien lointain, aussi lointain que les hommes en eussent oublié le souvenir, un superbe palais que l'on appelait le palais de la Vérité.

Au centre de ce dernier, se trouvait un sanctuaire secret.

Et ce sanctuaire voyez-vous, aucun être humain n'en avait encore franchi le seuil.

Et d'ailleurs, comment l'auraient-ils pu ?

Le palais n'était pas situé sur la terre, puisqu'il se dressait sur un nuage, très haut dans le ciel. Tout cela se passait à l'aube de l'humanité, alors que les hommes avaient juste commencé à recevoir le don de la conscience. Et bien rares, dans tous les temps, étaient celles et ceux qui purent en découvrir le chemin.

Un jour, une fête y fut donnée, non pas une fête pour les hommes, mais pour des êtres très différents d'eux, dieux et déesses petits et grands, que, sur la terre, on vénère sous le nom de Vertus. Le vestibule du palais de la Vérité était un grand hall dont les murs, le plancher, le plafond, lumineux par eux-mêmes, resplendissaient de mille feux étincelants.

Ce hall, c'était le hall de l'Intelligence.

Cette lumière très atténuée vers le sol et ayant la couleur d'un beau saphir foncé, s'éclaircissait de plus en plus vers le plafond d'où pendaient, des lustres, des diamants, dont les mille et une facettes lançaient des rayons éblouissants.

Les Vertus arrivèrent séparément, mais formèrent bientôt des groupes sympathiques, toutes joyeuses de se trouver une fois au moins réunies, elles qui étaient à l'ordinaire, si dispersées à travers le monde et les mondes, si isolées parmi tant d'êtres étrangers.

La Sincérité présidait la fête.

Elle était vêtue d'une robe transparente, telle une eau limpide et tenait dans sa main un cube du cristal le plus pur, à travers lequel les objets pouvaient êtres vus tels qu'ils étaient, et bien différents de ce que d'ordinaire ils paraissent, car leur image s'y reflétait sans déformation.

Près d'elle, comme deux gardiens fidèles, se trouvaient l'Humilité, respectueuse et fière à la fois, et le Courage, le front haut, les yeux clairs, la bouche souriante et ferme, l'air tranquille et décidé.

Toute proche du Courage, la main dans sa main, se tenait une femme entièrement voilée dont on ne pouvait voir que les yeux scrutateurs, brillants à travers les voiles. C'était la Prudence.

Parmi tous, allant, venant de l'un à l'autre et cependant paraissant demeurer sans cesse proche de chacun, la Charité, à la fois vigilante et calme, active et pourtant discrète, laissait sur son passage à travers les groupes un sillon de lumière blanche et douce. Cette lumière qu'elle répandait en la tamisant lui venait, par un rayonnement si subtil qu'il restait invisible à la plupart des yeux, même à ceux de sa meilleure amie, sa compagne inséparable, sa sœur jumelle, la Justice.

Et autour de la Charité se pressaient en une brillante escorte, la Bonté, la Patience, la Douceur, la Prévenance, et bien d'autres encore.

Toutes les Vertus étaient là !

Du moins elles pensaient y être toutes, vous voyez.

Mais voilà que soudain au seuil doré arriva une nouvelle venue ! Et ce fut à grand peine que les gardes chargés de veiller aux portes, consentirent à la recevoir. Jamais encore ils ne l'avaient vue, et son aspect n'avait rien qui leur imposât.

Elle était, en effet, toute jeune et frêle, vêtue d'une robe blanche très simple, presque pauvre. Elle fit quelques pas l'air timide, embarrassée, puis gênée sans doute de se trouver en si nombreuse compagnie, elle s'arrêta, ne sachant plus vers qui s'avancer.

Après un bref entretien avec ses compagnes Vertus, la Prudence se dirigea vers l'inconnue.

Après avoir toussoté, elle s'adressa à elle et lui dit :

  • Nous qui sommes réunies en ce lieu, et nous nous connaissons toutes par nos mérites et notre nom. Nous sommes étonnées de ta venue, car pour nous, tu es une étrangère. Pourrais-tu nous dire qui tu es ?

Soupirant à ces mots, l'inconnue alors répondit :

  • Cela ne m'étonne pas de paraître étrangère dans ce palais. En fait, je suis si rarement invitée quelque part. On m'appelle Gratitude.

Et c'est ainsi que ce termine ce conte...



Alors ? Alors chères toutes et chers tous, n'oublions jamais de remercier, de gratifier même, celle ou celui qui envers nous fait don de Vertu.

Albert Schweitzer nous le dit :

  • La Gratitude n'est pas seulement la plus grande des vertus, mais la mère de toutes les autres.
  • Elle ouvre à la plénitude de la vie.
  • Elle change ce que l'on a en bien plus que cela.
  • Elle change, le déni en acceptation, le chaos en ordre, la confusion en clarté.
  • Elle change, un repas en festin, une maison en foyer, un étranger en ami.
  • Elle explique le passé, apporte la paix pour le présent et, crée une vision pour l'avenir.


La Gratitude est la plus belle fleur qui jaillit de notre âme...

Cristal

Enseignement du Très Vénérable Lama Karta

"L'obstacle à la compassion est la colère parce que c'est une expression de l'attachement au moi. C'est le royaume du «moi je» qui s'installe. Il est donc très important de comprendre que le remède, le contraire de la colère, c'est la patience. 

Il s'agit donc de développer une patience-tolérance par rapport à ce qui nous cause des difficultés et ce qui nous fait souffrir, de découvrir le courage qui consiste à assumer parfois des situations difficiles. Dans la vie courante, il y a beaucoup d'exemples où, parce qu'on sait que les résultats seront positifs, on est capable de tolérer certaines choses, de développer la patience, d'avoir ce courage d'assumer certaines formes de souffrances. On va à l'hôpital pour des interventions chirurgicales dont on accepte la douleur et on l'assume parce qu'on sait quelles sont les conséquences. 

En ce sens, vis-à-vis de ce qui ne nous convient pas, vis-à-vis de l'ennemi par exemple, la qualité qui consiste à pratiquer la patience est peut-être un moyen qui permet d'éviter en tout cas le désastre qui suit la colère et toutes les expressions de la colère, et de trouver une issue à la situation en faisant appel au meilleur de chaque côté ?"


© 2023                  Blog RELIANCES  Centre de Bien-être         par Patricia Voiseau-Roquin                      Tous droits réservés.
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